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Carole Hirardot – Musée de la Reine Bérengère – Cultur'elles
4 Expo RB-Photo Ville du Mans-Alain Szczuczynski

Carole Hirardot – Musée de la Reine Bérengère

Faïences florales au Musée de la Reine Bérengère


Pouvez-vous vous présenter en quelques mots : votre métier, votre parcours…

Je travaille pour les musées du Mans depuis une vingtaine d’années, après des études d’histoire de l’art à Paris (École du Louvre et maîtrise d’histoire de l’art à Paris IV Sorbonne). Je suis responsable de certaines collections, notamment arts graphiques, objets d’art, collections locales du XVIe au XXe siècle, et donc des collections liées au musée de la Reine-Bérengère.


Vous êtes responsable du Musée de la Reine Bérengère, pouvez-vous nous le présenter en quelques mots ?

Le musée est situé Grand Rue, dans la Cité Plantagenêt, à deux pas de la cathédrale Saint-Julien. Les collections sont abritées dans 3 belles maisons à pans de bois de la fin du XVe et du début du XVIe siècle qui sont parmi les plus belles de la vieille ville. La maison dite de la Reine-Bérengère (fin XVe) est la plus ornée avec un bel ensemble de pans de bois en croix de saint André.


Un premier musée privé existait déjà à cet endroit à la fin du XIXe siècle, créé par Mr Singher qui restaura les maisons et les sauva de la ruine. Les collections Singher ont été dispersées après sa mort en 1910. La première salle du musée municipal est ouverte en 1924, et sa vocation de musée d’art et d’histoire locale (du XVIIe à la 1ère moitié du XXe siècle) s’est précisée après la seconde guerre mondiale. Il est fréquenté par tous les amoureux de la vieille ville, les amateurs de peintures ou de céramiques, les groupes scolaires, et les touristes surtout pendant l’été.


Pouvez vous nous présenter les collections principales du musée ?

Ses collections exposées comprennent essentiellement, d’une part, un fonds de peintures, dessins et gravures consacrées au Mans et à la Sarthe, notamment un ensemble très intéressant de vues des bords de Sarthe et de l’ancien quartier des Tanneries avant la construction des quais et du Tunnel, et d’autres part un ensemble important de céramiques régionales (Ligron, Aulaines, Prévelles, Bonnétable, Malicorne…), dont les œuvres de céramistes fameux, Guimonneau de La Forterie et Louis-Léopold Thuiland.

Le fameux grand tableau dit de “La bataille du Mans des 12 et 13 décembre 1793” réalisé par le peintre Jean Sorieul en 1852 est exposé au rez-de-chaussée, ainsi que la maquette d’Étienne Bouton représentant une portion de la vieille ville (périmètre de l’actuelle mairie et collégiale Saint-Pierre-la-Cour) à la fin du XVIe.


Quel est votre coup de coeur dans ses collections ?

Parmi les peintres qui ont représenté Le Mans, le peintre Ludovic Piette (1826-1878) me touche particulièrement. Le musée conserve une petite dizaine de gouaches de cet artiste originaire de la Mayenne, qui a travaillé entre la Mayenne et Paris mais qui est très souvent venu peindre au Mans où il avait de la famille. Lié aux impressionnistes, il était un ami intime de Pissarro. Ses vues du quartier des Tanneries dans les années 1860, aux cadrages resserrés et aux camaïeux de bruns et de gris bleutés, sont caractéristiques d’une œuvre un peu mélancolique et très personnelle.


Malicorne vous prête des faïences sur un thème floral, pouvez-vous nous parler de cet échange ? La particularité de ces pièces et l’originalité pour le public ?

L’exposition consacrée au décor floral dans les faïences de Malicorne a d’abord été suggérée l’année dernière par Josiane Couasnon, présidente de l’association “Entre cours et jardins”, association avec laquelle nous avons l’habitude de travailler pour proposer, au moment du WE Entre cours et jardins, une exposition sur un thème lié aux jardins, à la nature en lien avec le Patrimoine… Pour cela, j’ai travaillé avec Céline Moron, directrice du musée de la faïence et de la céramique de Malicorne (et avec qui j’ai régulièrement l’occasion de collaborer), qui a accepté le principe d’un prêt important d’une cinquantaine de faïences de leur collection. Nous avons effectué la sélection ensemble, et j’ai enrichi cette présentation de quelques pièces de Malicorne anciennes issues de nos propres collections. Cette thématique du décor floral est bien sûr un thème séduisant, emblématique du décor depuis l’apparition des premières faïenceries en France à la Renaissance. Cela sera donc le cas dès l’apparition de la première faïencerie à Malicorne, créée en 1747 par Jean Loiseau. Cette exposition n’est pas exhaustive, mais se veut un aperçu, à travers des formes variées, des principaux types de décors floraux en usage dans les différentes faïenceries de Malicorne, depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu’au XXe siècle : grosses fleurs “à la touche”, motifs inspirés par la faïence de Nevers, Rouen ou Marseille…, corbeilles de fleurs et de fruits en relief, créations de style Art déco…


Quel serait votre dernier coup de coeur culturel en sarthe ? 

Dernier coup de cœur culturel : la très belle exposition du Musée Vert, avenue Jean Jaurès, intitulée “HerbEnLoire, trésors retrouvés”, qui fait suite au travail de recensement des collections végétales conservées dans les fonds publics et privés des Pays de la Loire. On peut y voir une très belle sélection des collections végétales des musées du Mans, enrichie des aquarelles de l’artiste Claire Felloni.


Site officiel – http://www.lemans.fr/le-musee-de-la-reine-berengere/