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Dominique Fanal – Chef d’orchestre – Cultur'elles
2. SEFIKA KUTLUER FESTIVALI ACILIS KONSERI. FOTO: HASIM KILIC

Dominique Fanal – Chef d’orchestre

Figure importante au Mans,  Dominique Fanal est chef d’orchestre au  Mans.


Quels sont les principaux lieux que vous affectionnez en Sarthe  ?
– Des lieux neutres, où l’on peut faire des concerts de toutes sortes : le Dortoir des Moines de l’Epau, l’Oratoire au Mans, le merveilleux château de Courtanvaux à Bessé sur Braye.
– Des lieux « pour le concert » : les Quinconces, le PCC au Mans, le Centre Culturel Joël Le Theule à Sablé.
– Des lieux de culte :  je pense à l’Eglise Ste-Croix, à l’Eglise de Coëffort au Mans et Notre Dame Des Marais à la Ferte Bernard.


Du coup, pouvez vous nous décrire quelques lieux ?
L’EPAU : lieu culturel historique n° 1 de la région du Mans. Dans ma jeunesse, l’abbaye était enfouie, dans un état calamiteux, au milieu des ronces. On savait à peine qu’elle existait. Quel miracle quand elle fut révélée et restaurée ! Si l’abbaye a une acoustique difficile, le  Dortoir des Moines, avec sa belle toiture en nef renversée, présente des qualités acoustiques incontestables – et le confort y est appréciable.

L’ORATOIRE : même chose… Quand j’étais lycéen à Montesquieu, de 1970 à 1974, on savait qu’il  y avait une chapelle là, avec un intérieur intéressant. Mais on ne pouvait pas même y entrer. On en a fait (avec son orgue restauré) un lieu de concert sympathique, central, habité, même si l’acoustique (dans le fond notamment) n’y est pas forcément idéale

COURTANVAUX : magnifique château dans un havre de verdure magique. J’y ai dirigé plusieurs fois, notamment dans la belle grande salle du premier étage. C’est chaleureux, « familial », plutôt intime. J’y ai cependant dirigé le Marie au Calvaire de Roger Calmel, en 86, sur le retour du Festival de Fontevrault, avec récitant, chanteurs, orchestre et choeurs, ondes Martenot, orgue, etc… et le compositeur présent… Un beau souvenir !

LES QUINCONCES : j’y suis attaché comme j’étais très attaché à l’ancien théâtre, où, jeune, étudiant, j’ai tellement vibré, du temps des grandes saisons symphoniques et lyriques de naguère. Belle salle, correcte acoustiquement, et confortable, qui devrait être le pôle culturel du Mans, mais hélas sous-employé et sous-exploité. Nos pauvres associations n’ont pas les moyens de s’offrir « nos » QUINCONCES ! Problème général qu’il faudra, un jour, soulever…

LE PCC : j’y ai un souvenir incroyable : les Carmina Burana de Carl Orff, entrée libre (grâce à l’Université du Maine), devant une salle comble ! Endroit également confortable, avec des places d’où l’on voit et entend tout. Et une programmation variée et intéressante.

LE CENTRE CULTUREL JOËL LE THEULE : j’y ai dirigé un concert inoubliable tout de suite après son inauguration, avec du Brahms, du Moussorgsky, du Gershwin et du Daniel-Lesur. Une belle salle, comme on sait en faire assez peu dans ce style de ville moyenne. C’est là que j’ai commencé mes activités de chef d’orchestre sérieuses, ce qui m’émeut toujours. Je n’ai hélas jamais eu l’occasion d’y retourner.

NOTRE DAMES DE SAINTE-CROIX : J’aime bien cette église. Lieu chaleureux, où l’on peut donner de grands oratorios, et où l’on peut accueillir un public nombreux. J’ai inauguré là, en musique, le Sanctuaire Basile Moreau. Récemment, nous y avons donné  leRequiem de Mozart et sa Grand’Messe en ut, la Messe du Couronnement, le Magnificat de Bach, le Stabat Mater de Pergolèse, un concert-Vivaldi, un concert avec Mireille Delunsch, et des œuvres symphoniques appropriées. Nous avons là un public de quartier – et pas seulement – très fidèle. Et nous y sommes toujours si bien accueillis.

SAINTE JEANNE D’ARC DE COËFFORT : J’adore ce lieu, qui fut à l’origine l’hospice de l’ Hôtel-Dieu de Coëffort. Petit, j’y allais souvent, ayant habité en face jusqu’à l’âge de 14 ans. Ses piliers et ses voûtes m’ont toujours fortement impressionné. J’y ai fait ma communion solennelle, en Mai… 68 ! Récemment, grâce au généreux Père Dubois, nous avons pu y présenter de très grands ouvrages, tels le Requiem de Verdi, le Stabat de Dvorak, La Création de Haydn. L’écho y est rude parfois, mais, en ce bel endroit, et en ces vieilles pierres , il se passe toujours, indéniablement, « quelque chose » !…

NOTRE DAME DES MARAIS : l’église de mon enfance, à l’époque où je passais toutes mes vacances scolaires chez mes grands-parents maternels, à La Ferté. Une splendeur, comme tout le centre historique et les canaux de la ville. J’y ai dirigé un concert en … 1978 ! avec un programme qui n’avait rien de sacré. J’y referais volontiers un programme spirituel, avec chœur et orchestre. Ce pourrait être, à La Ferté, un lieu privilégié pour le concert dit « classique » !


Pouvez-vous nous parler de votre prochain concert et pourquoi vous avez décidé de faire venir un chef invité ?
Parce qu’il est normal que tout orchestre et toute saison programment des chefs invités. On ne peut se contenter de la « même tête » et des même conceptions toujours. Ce n’est bon ni pour les musiciens ni pour le public. Même mon « Sinfonietta de Paris » eut, lors de ses nombreuses saisons parisiennes, jusqu’à 6 à 8 chefs invités par an. Des amitiés et des complicités se sont tissées, notamment avec ce Miguel Gilardi, ami de longue date, qui nous vient de Buenos Aires.


Qui sont les artistes que vous avez choisi pour ce programme Beethoven ?
L’an passé, nous eûmes, au Mans, Jack Bowman, cette année nous aurons Miguel Gilardi, mais aussi Evelyne Béché, extraordinaire chef de chœur et d’orchestre mancelle, et puis des jeunes, au lancement desquels nous  voulons participer : le Manceau Théotime Gillot, le jeune enfant-prodige turc Bartu Elci-Özsoy, et une Chinoise devenue Mancelle, Tianshu Zhang.

Le magnifique Vinh Pham, qui est « mon » violon-solo depuis presque 25 ans, jouera, de manière flamboyante je crois, le Concerto de Beethoven, que nous avons déjà présenté un peu partout (il le joua déjà à la Couture, au Mans, en 2011). La soprano argentine Gabriela Guzzo, qui commença la musique avec Miguel Gilardi, chantera, quant à elle, Ah perfido, grande scène dramatique de Beethoven aussi, dont le titre est connu, mais qui est assez peu donnée en concert. Elle chanta déjà au Mans, dans le cadre de « Entre Cours et Jardins » des pièces contemporaines sud-américaines, sous ma direction et celle de Gilardi.


Site Internet – http://dominiquefanal.fr/