Lise Lunel – Médiathèque du Mans
La médiathèque du mans regroupe de nombreuses œuvres sous des formats divers et variés.
C’est le mois du doc en france, investi dans les médiathèques de France, pouvez-vous nous présenter cette manifestation ?
Chaque année en France et dans le monde est organisé le mois du film documentaire au mois de novembre. C’est à l’initiative de l’association “Images en bibliothèques”. C’est par le biais de cette association que des films documentaires sont sélectionnés et achetés par les médiathèques. Le cinéma documentaire étant moins à l’affiche dans les salles de cinéma, c’est l’occasion de le promouvoir, le mettre en avant, organiser des rencontres et échanger avec le public.
Comment le réseau des médiathèques du Mans investi cet événement ?
En organisant 2 projections les samedis 10 et 17 novembre avec une programmation thématique “De fil en fil, quand la vie des hommes ne tient qu’à un fil”. Dans le premier film “La corde du diable” de Sophie Bruneau, la réalisatrice s’intéresse à l’histoire du fil de fer et dans le deuxième film “Des bobines et des hommes”, la réalisatrice Charlotte Pouch montre la fermeture de l’usine textile Bel Maille. Sans en avoir l’air, ces 2 films sont en lien car ils conditionnent la vie des hommes, dans le 1er, ce sont des migrants, dans le second des ouvriers… A la médiathèque Louis Aragon, nous avons une salle “l’auditorium” qui peut accueillir une cinquantaine de spectateurs.
Il y a des rencontres, des échanges autour des films ?
Oui, lors de la séance du samedi 17 novembre, la réalisatrice sera présente pour échanger avec le public.
Quelle est la place des documentaires dans vos collections ? Est-ce un genre particulièrement en lien avec le travail de bibliothèque ?
Le film documentaire est essentiel dans nos collections car il accompagne régulièrement nos sélections de documents selon le thème choisi. Par exemple, pour le forum “Le monde, le Mans” 2018 sur le thème de la philosophie, il existe 2 films documentaires sur l’initiation des enfants à la philosophie “Ce n’est qu’un début” de Pierre Barougier et Jean-Pierre Pozzi et “Graines de philosophes”. Dans notre fonds cinéma adulte et jeunesse, qui représente environ 10115 titres nous avons 1/4 de films documentaires.
Le documentaire est un genre particulier, les actions de médiations sont-elles nécessaires justement ?
C’est à nous de les valoriser en présentant des coups de coeur ou les projeter justement dans le cadre du mois du film documentaire. Et parler aussi cinéma avec les réalisateurs car souvent on parle d’un film d’après son sujet mais on oublie souvent la forme (plans, dialogues, mise en scène, etc…).
vous êtes responsable des collections cinémas, pouvez-vous nous parler justement de votre travail à la médiathèque ?
Nous sommes une équipe de 3 collègues sur le secteur cinéma, personnellement j’achète les DVD fiction adultes puis je fais le catalogage c’est-à-dire la constitution des notices bibliographiques (indexation avec des mots matière et des genres cinématographiques) et les DVD sont équipés et mis en rayon. C’est ce que l’on appelle le circuit du document. Pour la mise en valeur des collections, nous préparons des sélections en lien avec l’actualité ou présentons des coups de coeur. Il faut également prévoir des programmations en lien avec différents évènements nationaux annuels autour du cinéma : en mars : autour de la journée des femmes et la fête du court-métrage, en octobre: fête du cinéma d’animation, en novembre : mois du film documentaire, en décembre : séances de Noël…et autres projections en lien avec les animations de la médiathèque et nous venons de lancer un prix du public des médiathèques “Clap-Ciné Le Mans” pour choisir son film préféré sur une sélection de 8 films choisis en partenariat avec les lycéens en option audiovisuel aux lycées Bellevue et Montesquieu et avec les Cinéastes.
Il y a-t-il beaucoup d’emprunts de DVD, à l’heure du streaming et du téléchargement en ligne ? Quelle est la place des achats de films dans une médiathèque aujourd’hui ?
Oui nous avons encore un prêt important sur la fiction adulte et jeunesse y compris les séries TV, cela représente à peu près 96400 prêts sur l’année 2017 et pour le cinéma documentaire 9200 prêts sur les 2 secteurs.
L’achat des DVD tous secteurs confondus représentent moins d’un quart du budget global mais c’est le document qui a encore une forte rotation de prêts. Certes nous devons aussi penser à la VOD et nous y réfléchissons.
Site Internet – Mediatheques.lemans.fr