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Julie Bouillet – Carré Plantagenet – Cultur'elles

Julie Bouillet – Carré Plantagenet

Julie Bouillet, responsable du Carré Plantagenêt, nous parle l’exposition Paul Jacoulet.


Pouvez-vous nous présenter Paul Jacoulet ?
Paul Jacoulet est un artiste qui est né en France en 1896 et qui à l’âge de 3 ans a suivi ses parents qui s’installaient alors au Japon. Enfant à la santé fragile, il est choyé par sa mère et reçoit la meilleure éducation  possible grâce à des précepteurs particuliers. Il écrit et parle le japonais couramment, découvre l’art de l’estampe, s’initie au théâtre japonais, joue du shamisen (luth japonais).  Il apprend aussi bien la technique de la  peinture occidentale que japonaise et cette double culture influencera son travail. En 1929, il se rend dans les petites îles de Micronésie dont il ramène de nombreux carnets de dessins et esquisses qui serviront de base à son futur travail de gravure sur bois. Il fera 4 voyages de plusieurs mois en Micronésie de 1929 à 1932.
Il crée l’atelier d’estampes Paul Jacoulet en 1933 et fera une production conséquente d’estampes d’après ces voyages en Micronésie mais également en Asie (Corée, Chine) et sa vie au Japon.
De son vivant, des galeristes l’exposaient au Japon mais également aux Etats-Unis. Des expositions lui ont été consacrées à New-York, Los Angeles, Helsinki. Cependant, il est toujours resté assez méconnu en France, son pays d’origine.
C’est grâce à des donations de ses œuvres réalisées par sa fille adoptive, Thésère Jacoulet-Inagaki que le travail de Paul Jacoulet commence à être connu en France. Elle a fait don de 1000 œuvres à la Bibliothèque nationale de France ce qui a donné lieu à une première exposition rétrospective en 2011. Puis, en 2013, le don de 3000 œuvres a été réalisé auprès du Musée du quai Branly-Jacques Chirac.


L’exposition est sous-titré voyageur en Micronésie, pouvez-vous nous en dire plus sur cette contrée ?
Le terme de Micronésie est donné par Jules Dumont D’Urville lorsqu’il découvre ces îles vers 1820 – 1830. Il évoque alors la Mélanésie : les îles où les habitants ont la peau noire, la Polynésie : la multitude d’îles et la Micronésie : les petites îles.
Ces îles se situent sous le Japon et au dessus de la Nouvelle Guinée. Il s’agit des îles Marshall, Carolines, Mariannes.
Lorsque Paul Jacoulet s’y rend entre 1939 et 1932, plusieurs de ces îles sont sous domination japonaise ce qui facile l’accès pour l’artiste.


Quelles seront les œuvres présentées : aquarelles, estampes… ?
L’exposition présente 64 aquarelles et estampes réalisées entre 1934 et 1955 avec plusieurs sections : une consacrée à l’Asie (Japon, Corée, Chine, Mongolie) et plusieurs à la Micronésie avec le regard porté sur ces îles, insectes et plantes, l’art du tatouage, l’intime, l’art de la parure.
Des objets de sa collection personnelle et des collections du musée du quai Branly-Jacques Chirac font référence à la culture micronésienne (statuettes, plat votif, peigne, ceinture, bracelets).
Afin de comprendre son travail et le fonctionnement de son atelier, des carnets de croquis, godets de peinture, flacons de pigments, matrices en bois sont également présentés.
Enfin, l’originalité de la présentation au Mans passe par l’exposition de coquillages et de papillons appartenant aux collections du Musée Vert et faisant écho à ceux représentés sur les œuvres de Paul Jacoulet.


Le regard porté par l’artiste sur le monde oriental semble à la fois très esthétique et mélancolique ? Quel est le ressenti général sur ses œuvres ?
Paul Jacoulet est avant tout un portraitiste. Il cherche à mettre en valeur les sujets qu’il représente en préférant des fonds le plus souvent neutres et en s’intéressant aux détails des costumes. Il a un regard très positif sur les hommes et femmes qu’il dessine souvent sublimés avec des traits fins. Il évoque ainsi un monde idéalisé loin des turpitudes de la vie. Cela se ressent dans son œuvre micronésienne.
L’originalité de son travail s’inscrit dans l’utilisation de la couleur vive qui caractérise tout son travail. Ainsi certaines de ses estampes ont nécessité plus de 50 passages d’impression car tous les détails sont précieux.
Le ressenti serait donc celui d’une œuvre colorée aux traits simplifiés, éloges d’un ailleurs idéalisé.


Quel sont les premiers retours du public ?
Les retours sont très positifs. Le public est nombreux à venir découvrir l’exposition et la plupart n’avait jamais entendu parler de Paul Jacoulet avant de venir. Ils découvrent souvent avec plaisir le travail de l’artiste et les différences entre les représentations de l’Asie et celles de Micronésie.
Ils sont également très présents à nos animations (visites, visites ateliers familles, contes, déjeuners au musée, conférences) qui font le plein !


C’est une exposition venant du Musée du Quai Branly, comment travaillez-vous avec ce musée national ?
Le lien entre la ville du Mans et le Musée du quai Branly-Jacques Chirac existe depuis l’ouverture du musée en 2009.
Cependant, la forme actuelle du partenariat au Carré Plantagenêt avec une exposition par an a débuté avec la présentation de l’exposition Masques Beauté des esprits en 2015.

Nous travaillons étroitement avec l’équipe en charge des itinérances des expositions qui sont nos interlocuteurs privilégies en amont du projet ; avec l’équipe de conservation et de restauration en particulier lors du montage (installation) de l’exposition et également avec l’équipe de programmation culturelle afin d’échanger sur les problématiques de médiations pour les publics. Au fur et à mesure du temps, les liens se sont affirmés car nous nous connaissons  bien et travaillons dans un esprit de confiance mutuelle.


Site Internet Lemans.fr/dynamique/des-idees-de-visite/le-carre-plantagenet