Freddy Coudray – Les Photographiques
Freddy Coudray est chargé de communication au sein des Photographiques.
Vous faites partie des Photographiques, pouvez-vous nous présenter cette structure ?
La manifestation Les Photographiques est l’événement principal et annuel organisé par notre association Le Festival de l’image, constituée uniquement de bénévoles, qui a pour but à la fois de faire découvrir au grand public, via des expositions dans plusieurs lieux, la photographie contemporaine dans la diversité de ses courants et tendances et de permettre également aux plus jeunes d’éduquer leur regard en matière d’images, via un volet pédagogique, dont les visites scolaires parfois préparées en amont avec les enseignants. En dehors de ce temps fort, il nous arrive parfois de mettre en place d’autres expositions comme c’est le cas actuellement avec l’exposition d’une petite partie de notre collection à l’Espace Gambetta, un ensemble dédié aux photographes « locaux », ayant vécu, vivant ou ayant fait un long passage sur notre territoire.
Quel est le programme de cette année ? Vous venez juste de dévoiler les participants…
Comme chaque année depuis 4 ans, dès qu’une édition se termine nous lançons en ligne un appel à auteurs au niveau national qui court sur l’été et duquel nous sélectionnons parfois jusqu’à une quinzaine de travaux photographiques, qui viendront accompagner l’exposition d’un photographe invité que nous allons chercher nous-mêmes, Vincent Gouriou en l’occurrence pour l’édition 2019. La sélection faite au sein de l’appel à auteurs a effectivement été mise en ligne le 31 octobre dernier. Ont été retenus 10 dossiers, parmi lesquels 7 seront exposés dans des lieux au Mans et 3 autres dans des lieux partenaires de l’agglomération et au-delà.
Nous accueillerons ainsi cette année Dan Aucante, Philippe Chardon, Isabeau De Rouffignac, Sandrine Elberg, Isabelle I, Nicolas Ruann, Aurélie Scouarnec, Sophie Carles, Michaël Massart et Christophe Hargoues. Il y aura quelques nouveautés pour cette édition, notamment un partenariat avec une revue en ligne et maison d’édition essentiellement consacrée à la photographie, Corridor Éléphant, qui permettra à l’un de nos photographes sélectionnés de montrer son travail de façon conséquente dans une revue imprimée de façon trimestrielle, le NièpceBook. De notre côté, nous accueillerons dans une de nos expositions un photographe que cette revue souhaite promouvoir. Cette année encore, notre programme « officiel » d’expositions sera accompagné d’un programme dit « Associé », une sorte de OFF qui permet à plusieurs lieux, publics ou privés, d’exposer des photographies en même temps que notre manifestation un peu partout dans la métropole et même dans le département. On y trouvera par exemple cette année La Laverie à La Ferté Bernard comme L’Herberie à Coulaines ou Le Café Folk et Le BateauLavoir Café au Mans. L’association d’étudiants des Beaux-arts du Mans, l’Art dans le Vide, devrait également proposer une exposition. Et il y en aura bien d’autres.
Comment se passe la sélection ? Quel est le jury et quels sont les critères ?
Au vu du grand nombre de dossiers reçus, entre 250 et 300, venant de toute l’Europe, et même parfois de bien plus loin, Afrique et Amérique, la sélection se fait sur 2 mois, comprenant une phase de présélection d’une trentaine de dossiers puis la sélection définitive plus restreinte. L’ensemble des membres actifs de l’association peut participer à la sélection. Chacun visionne tous les dossiers reçus et opère un choix qui est bien sûr dans un premier temps très personnel, subjectif, puisque les sensibilités et goûts de nos membres sont très divers. Nous rassemblons par la suite ces choix et en discutons entre nous. Cela peut prendre un certain temps. La plupart du temps, il y a tout de même certains photographes qui font l’unanimité et c’est à partir de ceux-ci que nous composons peu à peu l’ensemble, tout en essayant de tenir compte autant que possible des courants photographiques de l’année et/ou de thèmes d’actualité.
La Sarthe est une terre de photographes, quels sont les genres représentés ?
Comme chaque année, on peut y retrouver du portrait, de la fiction, du documentaire, de la photographie dite plasticienne également. Quels sont les lieux qui vous accueillent ? Ce sont essentiellement des lieux municipaux. Le photographe invité exposera à la Collégiale Saint- Pierre-la-Cour tandis que 7 autres photographes seront présentés au sein d’une exposition collective au Centre des Expositions Paul Courboulay, à laquelle viendra s’ajouter le photographe proposé par la revue Corridor Eléphant.
Parmi les lieux partenaires qui accueilleront chacun un photographe, il y aura la médiathèque Louise Michel à Allonnes, le Centre Culturel L’Éolienne à Arnage et le Centre d’art de l’Île MoulinSart à Fillé/Sarthe. À côté de ces lieux, mais faisant toujours partie de la programmation, la MJC Ronceray accueillera comme chaque année l’exposition Hors Cadre qui présente les travaux de jeunes photographes, ayant peu ou pas encore exposé. Il y aura également le Pavillon du Parc Théodore Monod qui devrait accueillir une exposition, une Carte Blanche que nous avons souhaité laisser à l’association Undertaker.
Et quelques questions sur vous :
Pouvez-vous vous présenter ?
Freddy Coudray, je suis enseignant en histoire de l’art, passionné d’art contemporain et membre de plusieurs associations culturelles au Mans dont Le Festival de l’image où je suis chargé de la communication et coordinateur du Programme Associé. Je suis également co-président de l’association PlayMode, dédiée, entres autres, aux relations entre la mode et l’art, et co-porteur du projet d’Espace d’Arts Graphiques Contemporains La Criée Larget. Laurent Delhaye, photographe, Président des Photographiques et du collectif d’artistes Le Poulpe à Vapeur.
Quels sont vos anecdotes, coups de coeur photographiques ?
En matière de photographie, je dirais le travail de Marie Mons, montré aux Photographiques 2018, dont l’univers fictionnel et la mise en espace de son travail me parlent beaucoup. J’ai également été agréablement surpris de découvrir certaines photographies de notre collection en préparant l’exposition à Gambetta, des pièces acquises auprès de locaux que je ne connaissais pas, assez audacieuses je trouve. Je pense à deux photographies de Yves Glorian, que je ne connaissais pas du tout, trop audacieuses d’ailleurs pour paraître dans l’exposition puisque très noires et évoquant visuellement la pratique du bondage. Je crois qu’il a été étudiant aux Beaux-Arts du Mans au début des années 90. Dans l’ensemble, j’ai été très content de découvrir et redécouvrir des travaux de photographes passés par la Sarthe à cette occasion.
Et vos coups de coeur culturels en général en Sarthe cette année ?
Il y a eu plusieurs. Les expositions de Martine Schildge (actuellement à l’Espal), à voir absolument et, toujours sur le dessin contemporain, de Myriam Ingrao en octobre dernier au Café Folk ! Comme chaque année, j’ai pris également beaucoup de plaisir à assister fin août aux Siestes électroniques organisées par Teriaki à l’Abbaye de l’Épau. Et j’en oublie sûrement !
Site Internet – Photographiques.org