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Daniel Berger – Musica Vini – Cultur'elles
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Daniel Berger – Musica Vini

Daniel Berger organise le festival Musica Vini qui mélange dégustation de vins et musique classique.


Pouvez-vous nous expliquer le concept de Musica Vini ?
Musica Vini, le vin qui inspire la musique, est un festival annuel qui organise des concerts en ouverture desquels des musiciens dégustent un vin, présenté par son vigneron, qui inspire leur interprétation, face à un auditoire qui le déguste tout au long du concert : trois vins et trois concerts successifs lors d’une après-midi. Musica Vini se déroule dans des lieux du patrimoine historique et architectural — abbaye, château, etc.


Qui a eu l’idée et comment êtes-vous venu à la présidence du festival ?
L’idée est née progressivement et s’est développée au contact de personnalités du vin — comme le spécialiste du goût Jacques Puisais ; et de la musique — comme le batteur et peintre Daniel Humair ; pour se concrétiser à l’occasion d’un Atelier d’artistes à l’ancienne abbaye de Bellebranche à Saint-Brice (Mayenne) qui cherchait un événement pour se relancer.
La création d’une association s’est vite imposée pour constituer une structure susceptible d’avoir des interlocuteurs convergents — partenaires, administrations, élus, réseaux d’amis, etc.


Comment passe-t-on des métiers de journaliste, réalisateur et critique de jazz à la direction d’un festival de musique? Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Tout à fait naturellement, suite à des expériences passionnantes d’écoute et de dégustation simultanées, que j’ai voulu élargir en les faisant partager au public au cours d’un spectacle.
Mon parcours est celui d’un journaliste-réalisateur de télévision passé à la communication d’entreprise, d’abord comme conseil en agence, puis comme dircom intégré, et enfin comme consultant indépendant.


Comment votre passion pour le vin est-elle arrivée ?
Là encore naturellement, quoique tardivement. Venant d’une famille sensible à la culture du vin, j’ai attendu la quarantaine pour m’y intéresser de manière quasi professionnelle — en créant il y a dix ans le blog mtonvin.net, comme je l’avais fait pour la musique en particulier le jazz — en devenant dès l’âge de vingt ans critique-pigiste notamment aux Nouvelles Littéraires et à Jazz Hot, et en réalisant des reportages TV sur le jazz à New York, sur Charlie Mingus par exemple.


Comment choisissez-vous vos artistes ?
À l’écoute de leurs interprétations (radio, concerts, CDs et vinyles); en suivant les conseils et indications d’amis et de professionnels; et suite à des rencontres et des recommandations d’artistes qui s’entraident. La sincérité de leur intérêt pour le vin est une condition sine qua non car c’est une preuve de leur engagement envers l’exercice délicat de conjugaison sensorielle que propose Musica Vini.
Quant aux vignerons, qui sont des artistes à leur manière, c’est soit leur personnalité, soit leur vin qui attire mon attention et celle de l’association lors de rencontres privées notamment à Bordeaux, ou de salons professionnels comme le Salon des vins de Loire par exemple.
Et au final c’est la qualité et l’intensité des correspondances vin-musique qui me guide pour choisir les “paires” vigneron-musicien.


Les viticulteurs sont-ils de Sarthe ou les choisissez-vous dans toute la France ?
Dans la Sarthe, il n’y a guère que le Jasnières et les coteaux du Loir… Les viticulteurs qui participent à Musica Vini proviennent de l’ensemble du territoire national, avec toujours un de l’un des vignobles de la Loire (qui s’étendent du Forez à Nantes !).


On entend souvent dire que les femmes préfèrent le blanc et les hommes le rouge, qu’en pensez-vous ?
La discussion sur les caractéristiques féminines et masculines de l’appréciation du vin est infinie. Musica Vini a organisé en 2015 une édition intitulée “L’esprit des femmes” qui ne comptait que des vigneronnes et des musiciennes : nous avons cherché plutôt à connaître leurs qualités professionnelles et leur originalité respective que leurs supposées différences par rapport aux hommes, même s’il y a je crois des aptitudes bien distinctes chez certaines femmes à sentir et déguster, mais cela n’est-il pas vrai dans tous les domaines ?


Avez-vous des affinités particulières avec certains cépages ?
Le cépage n’est pas toujours déterminant dans l’appréciation d’un vin : c’est la qualité du raisin qui fait le bon vin plus que les caractéristiques variétales. C’est un peu comme demander “quel instrument préférez-vous ?” Et le vin est la plupart du temps un assemblage de plusieurs cépages, comme le faisait en musique Duke Ellington en “jouant de l’orchestre”.
Néanmoins j’ai un penchant en blanc pour le chenin, cépage de la région où j’habite désormais, et pour le sauvignon, surtout lorsqu’il est assemblé au sémillon, dans les graves par exemple; et en rouge pour le cabernet sauvignon, surtout assemblé au merlot comme dans le Médoc qui produit les plus grands rouges du monde — je suis un peu chauvin mais un Lafite Rothschild ou un Haut Brion n’ont pas d’équivalents sur la planète.


Revenons à la musique, quels sont vos souhaits pour les années à venir ?
Que Musica Vini s’ancre mieux en Maine Anjou pour devenir un événement suffisamment connu pouvant convier des têtes d’affiches, en vin comme en musique.


Permettre à tout le monde de goûter un vin pendant un concert crée aussi un dilemme pour votre organisation, avez-vous songé à d’autres concepts pour pouvoir agrandir et accueillir plus de monde ?
Notre concept étant de servir trois fois un verre à chaque participant, cela limite la possibilité d’accueillir plus de 250 personnes sous sa forme actuelle. Mais nous y réfléchissons  Et en même temps, Musica Vini doit conserver une certaine intimité pour que les participants aient le temps d’échanger leurs impressions et sensations et d’essayer de se connaître.


Avez-vous des amateurs de vin qui deviennent amateurs de musique et inversement ?
On pourrait dire, sans doute un peu vite, que les mélomanes sont plus enclins à goûter le vin que les œnophiles à écouter de la musique, mais cela change : de nombreux viticulteurs aiment la musique et sont parfois musiciens eux-mêmes — j’en ai rencontrés à chaque coin de la France — rockers, baroqueux, choristes, accordéonistes, orchestres familiaux. Nous pensons d’ailleurs à une édition de Musica Vini avec des vignerons-musiciens.


Site Internet – www.musicavini.fr