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Mag Jill – Chanteuse

Mag Jill est la chanteuse du groupe sarthois Naked. Un univers bien particulier qu’elle nous fait le plaisir de nous présenter…


Comment êtes-vous devenue chanteuse ? Avez-vous pris des cours ? Conservatoire ? cours particuliers ? autodidacte ?
Je suis devenue chanteuse comme ça ! depuis toute petite je chante parce que j’adore ça. Je n’ai pas pris de cours.


Où avez-vous grandi ?
Je suis née et j’ai grandi à Saint-Nazaire près de Nantes jusqu’à mes 22 ans. Ensuite j’ai vécu 11 ans à Laval et je suis arrivée en Sarthe en 2010.


Quel est votre parcours ? Avez-vous toujours fait de la musique ?
J’ai commencé à faire de la musique quand j’étais à Laval. J’ai fait de la guitare, de la basse et du clavier pour composer mes premières chansons et j’ai monté mon premier groupe : MAGYAN. Avec un changement de line up, pour être le groupe 100% féminin de Laval, nous avons fait 3 EP. Et puis arrivée en Sarthe, j’ai monté un nouveau projet : NAKED (in a sphere) qui tourne depuis 2011 avec 3 albums sortis et un 4ème en préparation.


Votre famille est-elle aussi musicienne ou mélomane ? Comment vous est venue l’envie d’en faire votre métier ?
Mes parents ont toujours écouté beaucoup de musique, de la variété française au rock des 70’s. Il y a toujours eu de la musique à la maison, à la radio ou en CD. De la musique dans la voiture pendant les trajets pour les vacances. J’ai toujours fredonné sur ce que j’entendais.
Je rêve de vivre de la musique oui ; d’alterner les concerts et la création d’albums et les répétitions. Ce n’est pas mon métier mais j’espère bien que ce sera le cas.


Que pensez-vous des émissions pour dégoter de nouveaux talents style nouvelle star ou star academy ?
C’est restrictif et la fulgurance de la mise en lumière fait gagner du temps peut être pour les personnes qui tirent leur épingle du jeu mais le risque est le côté éphémère et donc déroutant de passer de l’ombre à la lumière puis de nouveau à l’ombre voir dans le noir.
Il faut un contexte et du temps pour avoir son propre univers et ne pas être influencé par les gens qui ont la main mise là-dessus. C’est une industrie. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’émotions ni de sincérité. Je dis juste que c’est restrictif et qu’il faut faire attention au formatage, au côté “bancable” et aux séquelles que cela peut laisser. Il y a de beaux exemples de réussites qui durent (Julien Doré) – il y a des histoires bien plus tragiques. C’est un télé-crochet ; un concours ; c’est une opportunité mais à très grande échelle avec beaucoup d’argent en jeu donc… la méfiance est de mise. Il faut se protéger.


Parlez-nous de vos compositions. Est-ce une oeuvre collective ? Écrivez vous seule ?
J’écris et je compose en “concept album”. C’est un travail que je réalise seule. Ensuite je fais écouter aux garçons dans l’ordre qui me semble le plus respectueux de mon idée générale de l’album et ensuite… ils y mettent leur talent, leurs idées, leurs savoir-faire, leurs influences, leur cœur et moi j’adore les sculptures qu’ils font de la matière première que je leur propose. J’ai une confiance absolue et sans borne.


Pourquoi avoir choisi l’Anglais pour vos textes ? Quel est votre rapport avec cette langue ?
J’ai choisi l’anglais parce que j’aime les sonorités de cette langue et puis, pour le premier album, je n’avais pas envie de parler de mon histoire en français et d’être maladroite avec mes émotions dans ma langue natale ; je ressentais des idées tristes, des envies de partir mais aussi de l’espoir et je cherchais à sortir du blues et du spleen et de la mélancolie. C’est tout ce contexte qui m’a fait choisir cette langue qui se marie très bien à la trip hop, à la pop, au rock, à mon sens.


En 2017 vous avez gagné l’Artiste de l’Année du Maine Libre. Quel impact cela a-t-il eu sur votre carrière, sur la vie de Naked in a Sphere ?
Nous sommes heureux de cette distinction dans le sens ou c’est le Maine Libre qui nous a nominé sans qu’on le sache… donc une reconnaissance de notre existence sur la scène sarthoise ; et dans le sens où c’est par vote du public : c’est la meilleure chose qui soit.
Nous le mentionnons lorsque nous en avons l’occasion mais cela ne nous a pas permis d’être plus programmés dans les salles et festivals sarthois. Suite à cette distinction, j’ai souhaitée être ambassadrice de la Sarthe car ce département m’a adoptée et je m’y sens très bien et j’aime dire lors des concerts ailleurs que nous sommes sarthois.


Vous en êtes à votre troisième album. Pouvez-vous nous raconter le processus entre la création, la réalisation et la sortie de vos albums ?
Après le travail en commun sur les arrangements, il y a la résidence pour jouer les morceaux pour l’enregistrement en home studio. Les voix sont enregistrées en studio. Ensuite mixage et mastering avec la même équipe, depuis le premier album. Nous sommes très fidèles. Parallèlement, il y a la création visuelle qui est très importante pour nous. Ensuite, les release party sont importantes pour nous, pour présenter une année de travail à ceux qui nous suivent. Nous sommes méticuleux et perfectionnistes mais aussi très sensibles et enthousiastes de nature. Nous tous sans exception.


Que pensez-vous des outils numériques pour vos albums ? Et des réseaux sociaux ?
Nous sommes présents sur toutes les plateformes de téléchargement et streaming. C’est un mode d’écoute aussi important que le CD. Il y a encore de tout dans les modes d’écoute. Nous sommes très présents sur les réseaux sociaux aussi. Je suis community manager et j’entretiens et développe notre réseau tout le temps.


À quoi ressemble votre saison ?
Notre saison ne connaît pas ou que très peu de repos. Nous sommes au taquet toute l’année donc en fait, pas vraiment de saison. Nous cherchons à jouer partout, tout le temps. Nous avons développé notre autonomie en son et lumière pour nous poser partout et proposer notre univers en “lounge” comme en “puissant”. Nous ne nous mettons aucune limite. Nous développons la vidéo intégrée à nos concerts. Ce sera une première à la Citadelle des Anges, après un petit essai au Domaine de l’Epau en Juillet.


Site du groupe  – https://www.nakedinasphere.com/