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Mael Leray & Herve Delaune – Manoir de la Cour – Cultur'elles
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Mael Leray & Herve Delaune – Manoir de la Cour

Un lieu d’exception chargé d’Histoire et d’animations palpitantes !


Présentez-nous le Manoir de la Cour et l’association du patrimoine d’Asnières

L’association patrimoine d’Asnières est une association fondée en 1986 dont l’objet est la connaissance, la conservation et l’animation du patrimoine asnièrois, Ces principales actions cette année sont :
-L’évènement culturel « Asnières sur toiles » (1er et 2 juin),
-La visite théâtralisée du château de Moulinvieux le 15 septembre,
-La gestion d’un verger conservatoire,
-L’accueil touristique avec les visites commentées du village, notamment lors des Journées Européennes du Patrimoine le 22 septembre, Visites toute l’année (groupe sur rdv et visite mensuelle pendant la saison)
-La recherche et la diffusion de l’état des connaissances sur les peintures murales,
-La programmation de conférences.

Le Manoir de la Cour est un édifice civil du XIIIème siècle, commandité par les chanoines du chapitre cathédral du Mans. Siège de la seigneurie d’Asnières pendant le Moyen Âge, il avait les fonctions de résidence seigneuriale, de cour de justice et de centre de collecte des impôts seigneuriaux. Après avoir connu de multiples usages (métairie, logements ouvriers, salle des fêtes…), l’association Patrimoine d’Asnières a proposé et préfiguré voilà 25 ans le projet de valorisation et d’animation qui a vu le jour en 2015. Les deux entités sont donc évidemment partenaires aujourd’hui.

Depuis son ouverture au public en 2016, le Manoir de la Cour propose aux visiteurs de découvrir l’architecture de l’édifice et la distribution des pièces au Moyen Âge (salle des plaids, cellier, appartements seigneuriaux). A travers une exposition permanente qui s’appuie sur les travaux des historiens et archéologues, il propose un parcours pédagogique et ludique (jeu numérique, modules tactiles et sensoriels…).


Vous créez des événements autour de la culture médiévale : est-elle méconnue aujourd’hui ?

Ce n’est pas tant qu’elle soit méconnue que l’objet de représentation forte (le chevalier, le château fort, les cathédrales…) parfois caricaturales. L’action du Manoir de la Cour et de l’association contribue à travers le patrimoine de la seigneurie ecclésiastique d’Asnières à nuancer ces représentations et à montrer d’autres facettes du Moyen Âge (manoir, seigneur ecclésiastique, église, fresques…).


Quel est votre public ? Les adultes sont-ils aussi friands de l’époque des chevaliers que nos enfants ?

Le public du Manoir de la Cour est familial, car le site est adapté aux enfants grâce à son parcours pédagogique et ludique. Nous accueillons aussi des passionnés qui profitent à Asnières-sur-Vègre du riche patrimoine du village.
Le Moyen Âge est à la mode depuis quelques années et intéresse les adultes comme les enfants. C’est une époque charnière, à la fois lointaine, voire exotique par certains aspects (cuisine, chevalerie…), mais aussi proche de nous par les héritages qu’elle nous a léguées.


Quelle est la place de l’époque médiévale en Sarthe, avons-nous des vestiges particulièrement importants de cette époque sur notre territoire ?

La place du patrimoine médiéval en Sarthe, comme partout en France, est très importante. Par exemple, le Moyen Âge nous a légué l’organisation du territoire avec les communes qui se sont organisées sur les anciennes paroisses crées au Moyen Âge, les centres de nos village et de nos villes, de nombreux paysages ruraux…
Quelques exemples : le vieux Mans, nos églises rurales préromanes et romanes, les centaines de manoir de la fin du XVe … La présence plantagenets (l’abbaye de l’Epau) …


Parlez-nous de votre programmation, déjà le paysan, comment avez-vous imaginé une conférence sur cette thématique ? Pourquoi est-ce important ?

Une des entrées possible dans la programmation est de rappeler que le Manoir de la Cour fut le siège d’une seigneurie et donc un centre d’exploitation économique d’un territoire. Souvent on évoque à partir du manoir le seigneur, le puissant, mais il n’existe pas sans le paysan qui  est aussi un acteur important dans la seigneurie. Les archives en parlent peu, et le travail d’historiens comme Vincent Corriol, qui présentera cette conférence, a renouvelé en partie les connaissances sur ce sujet.

Ce sera l’occasion de revenir sur les clichés attachés aux paysans médiévaux, pour dessiner une image plus proche de la réalité. Ces conférences sont régulièrement couplées avec un « Rendez-vous du Moyen Âge », événement lors desquels des compagnies médiévales proposent de reconstituer une facette du Moyen Âge pour le grand public. Ce sera le cas le weekend précédent la conférence, le dimanche 29 septembre avec l’Hermine radieuse qui présentera notamment la culture des blés, l’apiculture, le travail de la laine ou les croyances populaires.


Concernant Madeleine Pré et la découverte des peintures murales, en quoi cette découverte fut-elle majeure ? 

C’est une découverte majeure par l’ampleur des décors découverts, la qualité artistique et l’intérêt de l’iconographie, qui rend compte de la réforme grégorienne et du positionnement de l’Eglise et s’inscrit aussi dans les débats théologiques des XI, XII et XIIIe siècles. Elle n’est pas sarthoise mais angevine et mayennaise, son père est directeur des mine de fer et d’Ardois à dans la Mayenne.

Formée dans les années 30 aux beaux-arts à Angers, elle s’essaie à la peinture puis se forme à l’école du Louvre entre 1940 et 1944. Puis entre 1944 et 1956, elle intervient comme restauratrice conservatrice sur des décors peints dans le Maine et Loire, la Sarthe et la Mayenne. Elle contribue ainsi à mettre au jour les peintures de la chapelle de Verniette à Cole, à restaurer et compléter les découvertes à Auvers le Hamon, Saint Denis d’Anjou… Les peintures d’Asnières sont ses découvertes les plus importantes.


Enfin, pouvez-vous nous parler de la salle de réception dans laquelle a lieu les conférences, qu’abritait-elle au Moyen Âge ? Qu’en reste-il aujourd’hui ?

Les conférences ont lieu dans la salle des plaids du Manoir de la Cour. Il s’agit de l’ancienne salle de justice de la seigneurie, qui avait aussi une fonction de salle d’apparat. Cette pièce prestigieuse est vaste (environ 115 m2), haute de plafond et possédait un décor de fresques murales, dont il reste quelques vestiges. Elle est éclairée par deux vastes fenêtres à meneaux et croisillons, équipées de coussièges, toujours visibles aujourd’hui.


Site officiel – http://www.lemanoirdelacour.fr/
Facebook – https://www.facebook.com/manoirdelacour/