Pouvez-vous nous présenter le festival Enfants des toiles ?
Enfants des toiles est un évènement local autour du cinéma pour poser des films et prendre le temps de les faire découvrir au public. Né en 1988, Enfants des toiles a pris sa forme actuelle dès 1991. Aujourd’hui on propose 10 longs métrages sortis dans l’année —dont une avant-première en ouverture– c’est toujours une sélection internationale, cette année les films viennent  du Japon, du Liban, de Suède, du Sénégal, d’Argentine du Pérou, des Usa, d’Allemagne et de France.

Vous êtes présidente de l’association qui l’organise, avez-vous d’autres actions dans l’année ?
Je suis présidente de l’association « graines d’images » qui est  association pôle ressource cinéma sur le département –elle emploie deux salariés et elle regroupe 10 salles et un circuit itinérant. L’association organise Graines d’images junior proposé pendant les congés de la Toussaint –un projet jeune public de qualité sur le territoire sarthois qui a fêté ses 20 ans. 20 éditions avec un public toujours plus nombreux (en 2018, 10 salles participantes / 14 000 entrées / 350 séances proposées, films avant premières  accompagné de rencontres, d’animations et d’ateliers).

L’association  travaille aussi à la formation des exploitants : pré-visionnements (je profite bien sûr de ces pré-visionnements notamment pour enfants des toiles) qui permettent aussi de travailler ensemble entres salles  du territoire par la circulation des copies. Elle gère également les réseaux éducation à l’image Ecole & cinéma qui propose des formations aux enseignants sur le territoire. L’association intervient également à la prison du mans pour des ateliers cinéma (organisation de deux autres festivals sur le département liens avec les salles : « cinéma et monde rural »  en janvier – « cinéma et justice » en mars) et des accompagnements et soutien aux créations cinéma sur le territoire.

Comment est venue cette idée de mettre à l’honneur les enfants dans les films ?
Le  sujet s’est posé naturellement : récits d’initiation, parcours de vie,toutes les histoire sont portées par des enfants ou des adolescents. Ils sont déclencheurs, ce sont nos héros, ils font avancer les adultes : c’est l’ énergie de cette jeunesse qui est montrée ! Ils nous renvoient une image du monde d’aujourd’hui.

Pourquoi à Sablé ? Quel est le lien entre cette ville sarthoise et le cinéma ?
Dès l’ouverture du centre culturel Joël le Theule, il y a eu volonté de proposer une programmation cinéma hebdomadaire en complément de ce qui existait sur la ville – programmation de films en versions originale, cinéma d’auteur – la première séance cinéma a eu lieu en janvier 1983.

Il y a une compétition et des jury, pouvez-vous nous en parler ?
Le public est invité à participer a Enfants des toiles au-delà du simple achat de billet. Pour chaque séance le public peut donner son avis j’aime-/je n’ai pas aim … le bilan de ces avis détermine le prix du public.

10 personnes de divers horizons s’engagent à visionner les dix films de  la sélection et à travailler ensemble pour déterminer le prix du jury – dès le jour d’ouverture ils rencontrent collectivement notre pédagogue Ghislaine Lassiaz qui leur donne des grilles de lectures communes, afin qu’ils aient tous un œil avisé. Ils se retrouvent en fin de festival pour débattre et attribuer le prix du jury qui n’est qu’un prix honorifique. Cette année plusieurs lycéens se sont inscrits.

Vous organisez aussi des rencontres, des ateliers…
Nous profitons de la présence de Ghislaine LASSIAZ  pour proposer une leçon de cinéma pour des classes de lycéens autour d’un des films : cette année autour du film « CAPHARNAUM » la leçon abordera le thème de la part du réel dans la fiction, sujet qui traverse  plusieurs films de la sélection. Ghislaine Lassiaz proposera également une leçon de cinéma autour du film du patrimoine les 400 coups. Par ailleurs, nous avons invité Adrien Denouette, journaliste, pour faire des ateliers d’écritures auprès d’élèves de collèges autour du film  « reine d’un été ».