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Patrick Pleutin – Fragments, Bāmiyān – Cultur'elles
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Patrick Pleutin – Fragments, Bāmiyān

Avec son exposition aux Quinconces (Fragments, Bāmiyān), Patrick Pleutin est notre invité.


Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis peintre et artiste plasticien, je m’attache à mettre en relation ma pratique 
picturale avec d’autres disciplines (danse, musique, littérature, sciences), principalement sous la forme de performances.


Quel est votre parcours ? Comment vous a-t-il amené en Afghanistan ?
J’ai un parcours de peintre et de réalisateur après des études à l’école supérieure Estienne à Paris. J’ai été amené en Afghanistan comme artiste plasticien, lorsque les talibans ont fait exploser le 11 mars 2001 les bouddhas à Bāmiyān en Afghanistan, six mois avant la destruction des Twin Towers à New-York, filmé en direct, je fus ému profondément car tout ce qui touche au patrimoine de l’humanité est de fait « sacré » au sens d’intouchable.  J’engage alors une réflexion : de quelles façons et à quelles fins rendre la dimension sensible de ce qui a disparu ou s’efface peu à peu ? Comment activer une mémoire pour mieux l’inscrire dans notre contemporanéité ?


Pourquoi cette attention particulière  la vallée de Bāmiyān ? 
J’ai cette attention particulière de la vallée de Bāmiyān, parce qu’il s’y est créé une grande école de peinture au cœur des « montagnes neigeuses » à 2600 mètres d’altitude, du site monastique de Bāmiyān, creusé à flanc de falaise, entre deux bouddhas de taille monumentale, sculptés à même le roc, entourés de mille grottes ornées de peintures du 5e  au 7e siècle.


Comment travaille-t-on à partir d’une esthétique déjà très prononcée ?
Je suis parti travailler à partir de cette esthétique déjà très prononcée des peintures murales de Bāmiyān  pour peindre insitu ces fresques dont la clé s’est perdue, ces fragments peints, ces bribes de compositions apparaissent, se fondant dans la roche au point que mon regard se perde et peine à décrypter le thème, piégé par l’anamorphose et les jeux de lumière, quand la peinture disparaît dans la pierre. J’ai composé suite à cette enquête sur le terrain un herbier, un bestiaire, des bouts de corps, pieds, mains, récolté tout un vocabulaire de fragments peints avec lesquels je joue sous la forme de parcours en 7 expériences immersives dans les espaces d’exposition du Théâtre national de l’Espal.


Comment êtes vous arrivé à cette exposition à l’Espal, quel est votre relation à la Sarthe, au Mans ?
Je suis arrivé à cette exposition à l’Espal par l’intermédiaire de mon producteur Farid Rezkallah qui m’a présenté à Harry Rosenow. Les 17 films Mémoires de Bāmiyān, et Fantômes de Bāmiyān sont projetés dans les espaces numériques à l’Espal. Tous ces films ont été produits dans la Sarthe, au Mans par 24 images entre 2017 et 2019.


Quels sont vos autres projets ? Vos autres activités ?
Marie Nimier lit des extraits de son dernier livre remuant, Les confidences. Je l’accompagne sur scène en donnant écho aux confidences par des dessins peints sur verre.

J’ai une rubrique par semaine dans M Le Magazine du Monde, je participe toutes les semaines à la page gastronomie en dessinant des ingrédients culinaires venus des quatre coins du monde. La plupart ne sont pas toujours connus du grand public, comme la Puntarelle, l’Héliantis, la Brede Mafane, le Zapatillo, et autres Shiso et Physalis… Ces illustrations sont relayées par les riches textes de Camille Labro qui ouvrent le champ de la connaissance sur ces produits aux noms et aux formes magiques.


Site Internet – pleutin.fr
Facebook – facebook.com/Patrick-Pleutin