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Alexandre Sepré – HDW – Cultur'elles
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Alexandre Sepré – HDW

Une scène ouverte au slam à la maison café !


Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Alexandre Sepré alias HDW, slameur depuis 10 ans, artiste professionnel, journaliste freelance ainsi que pédagogue en écriture créative et oralité.
Mélanie Gertsch alias Mel, adjointe de direction de l’île MoulinSart, slameuse depuis un an après avoir découvert le mouvement avec Lesateliersslam.com à Reims, une des plus grandes scènes slam de France.


Et peut-être, nous expliquer ce qu’est le slam…

Le slam est une tribune d’expression poétique ouverte à toutes et à tous mais régie par des règles précises à savoir déclamer des textes de sa composition sans accessoires et sans musique afin que tous les participant(e)s soient sur le même pied d’égalité. Dans cette disposition, l’essentiel est donc l’interaction entre l’artiste et le public. Public qui prend une part active à la soirée en encourageant ses favoris. Un jury informel est constitué afin de noter les différentes prestations. Il s’agit moins d’un système performatif que d’un moyen supplémentaire de renforcer l’échange entre spectateur et poète(ss)e sur scène. L’idée étant d’abolir la notion de quatrième mur. Exit les lectures poétiques chiantes où l’artiste lit seul pendant une heure sans décoller les yeux de son livre.


Vous organisez à la maison café une scène ouverte, qu’est-ce que c’est ?

Globalement ce que j’ai expliqué ci-dessus. S’il y a quand même un jury lors d’une scène ouverte, cette dernière relève davantage d’un temps convivial entre passionné(e)s d’écriture et de spectacle à la différence d’un tournoi où les enjeux peuvent être plus importants (qualification pour une compétition nationale voire même des prix).


C’est important ces moments d’expression en live ? cette confrontation au public ?

Oui ! Pour plusieurs raisons. L’édition poétique est confinée à un cercle restreint auquel il est difficile pour ne pas dire impossible d’accéder sans être issu d’un milieu socio-professionnel précis (journaliste, universitaire, etc…). Ce cercle restreint réunit les mêmes personnes depuis plusieurs années et ne renouvelle pas, ne remet pas en cause la pratique poétique actuelle au regard de nos modes de vie. Plus personne n’achète de recueils de poèmes. Donc ceux-ci se déplacent. Et ils se déplacent notamment sur scène à travers le slam.

C’est important aussi parce qu’on parle beaucoup d’expression libre mais dans les faits, un citoyen lambda, s’il n’a pas accès à la télé, la radio ou à la scène, n’a pas vraiment une parole incarnée. Il y a bien internet mais on connaît la musique : noyé dans la masse, il est difficile de se faire entendre. Avec le slam, ce citoyen a en moyenne deux fois trois minutes durant lesquelles il est certain qu’on va l’écouter.

Enfin, à une époque où nous sommes tous ultra-connectés mais où nous communiquons de moins en moins, le slam permet de véritables échanges humains. Je développe ça dans la question suivante.


Qui sont les slameurs aujourd’hui ? Des étudiants ? est-ce un métier ?

Les slameurs et slameuses sont issus de plein d’horizons différents. Il y a des étudiants, des enseignants, des gens qui viennent de la rue, des amateurs de rap, des chansonniers, des gens plutôt portés sur l’humour, etc… Et c’est la force de ce mouvement : la diversité, la vraie, pas celle des programmes politiques. Parce que ces gens-là ne se seraient probablement pas rencontrés sans le prisme du slam. C’est aussi un fabuleux laboratoire de développement personnel car si l’on vient dire des textes, on en entend beaucoup en retour. Les styles, les influences se croisent et permettent de sortir de sa petite bulle personnelle. Il y a parfois des claques monumentales. En 2011 par exemple, j’ai participé à un tournoi national dont le public a fini debout comme lors d’un match de foot tellement l’ambiance était prenante.

Parler de slameur professionnel est un peu antithétique mais certaines personnes en vivent. Soit en s’adonnant exclusivement aux ateliers, soit via des productions discographiques ou théâtrales.


Comment se porte la scène slam en sarthe ?

Elle renaît (les activités d’HDW relevant davantage d’un projet individuel). Elle s’était arrêtée il y a quelques années pour des raisons qui ne sont pas intéressantes à mentionner. Mais nous comptons bien relancer une dynamique et réunir les passionnés d’écriture qui sont souvent isolés dans leur pratique. Il faut que les textes sortent des tiroirs. C’est enrichissant pour tout le monde.


Quels sont les liens avec les autres arts vivants ?

De nombreux liens existent entre la poésie et la musique mais on parle alors plutôt de spoken word. Le slam est davantage un temps collectif et éphémère à la fois. Mais tout est possible, on a vu des scènes slam avec un dessinateur dessinant en direct, du slam avec du jonglage, du ciné-slam… En sortant du format scène ouverte, tout est possible et imaginable.


Quel est votre dernier coup de coeur culture en sarthe ?

Le groupe Symbioz qui réunit à mon avis le cœur de ce qui sera la future génération musicale sarthoise


Site officiel – https://alexandresepre.com/
Facebook – https://www.facebook.com/hdwin
Youtube – https://www.youtube.com/user/HeineDofWheurld